
Le chroniqueur Abdou Nguer, a été fixé sur son sort ce mardi devant le tribunal correctionnel de Dakar. Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, offense au chef de l’État et apologie de crimes ou délits, il a finalement été relaxé des deux premiers chefs d’accusation, mais reconnu coupable d’offense au chef de l’État.
Cette décision découle du dossier lié à la mort de l’ancien président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, dans lequel Abdou Nguer et son co-prévenu, Pape Amadou Ndiaye Diaw, étaient poursuivis après un commentaire diffusé sur TikTok. Les propos incriminés suggéraient qu’une autopsie devait être pratiquée sur le corps du défunt magistrat, une déclaration que le parquet avait jugée offensante et de nature à troubler l’ordre public.
Au terme des débats, le tribunal a condamné Abdou Nguer à six mois de prison, dont trois mois ferme, écartant toutefois les accusations de diffusion de fausses nouvelles et d’apologie de crimes. Son co-prévenu, Pape Amadou Ndiaye Diaw, a écopé de six mois de prison ferme assortis d’une amende de 100 000 F CFA.
La défense, qui plaidait la relaxe totale, a dénoncé des poursuites jugées disproportionnées et contraires à la liberté d’expression.
igfm.sn